(27-mai-2019) Qui parle français à qui et quand ? que dire des usages au Liban en 2019

Qui parle français à qui et quand ?

que dire des usages au Liban en 2019


Journée d’étude organisée par l’Université Libanaise (CSLC) et l’Institut
Français du Proche-Orient (Ifpo)

27 mai 2019, 9h45-16 heures


Beyrouth (Rectorat de l’Université Libanaise)


Présentation de la journée

On aura reconnu le célèbre titre du sociolinguiste Fishman (Who Speaks What Language to Whom and When?) dans l’intitulé choisi pour cette journée, qui s’articule au séminaire LanĠ(u)āGeS : les langues à Beyrouth, organisé depuis 2017 par l’Université Libanaise et l’Ifpo.

La journée prend place dans le cadre du projet “Les français parlés au Liban. Étude préliminaire : le cas de Beyrouth “, financé par l’AUF, et mené conjointement par l’Université Libanaise (Centre des Sciences du Langage et de la Communication), le laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, Lyon), l’Ifpo (Institut français du Proche-Orient) et l’USJ (le CEMAM – Centre d’Etudes pour le Monde Arabe Moderne).

Les usages du français au Liban sont une réalité qu’il est difficile de nier, mais aussi difficile d’évaluer. Ainsi quand certains annoncent que “au Liban, le français résiste face à l’anglais” (France 24, 23/03/2017), d’autres parlent de déclin “Salon du livre de Beyrouth : lutter contre le déclin du français au Liban” (RTBF, 02/11/2011).

La journée “Qui parle français à qui et quand ? : que dire des usages du français au Liban en 2019” n’entend pas retracer l’histoire et les enjeux idéologiques de la présence du français au Liban (comme le fait par exemple Makki 2007). Elle s’attache plutôt à présenter des études de terrains et l’examen de situations et de pratiques où s’observent au jour le jour, dans la vie professionnelle ou dans la vie privée, des usages du français, seul ou en alternance avec d’autres langues.

En fait, nous voudrions parler des français au Liban plutôt que du français au Liban ou encore du français du Liban, dans une conception ouverte et non normative, qui permette de brosser un tableau nuancé et adapté à la variété et à la richesse des pratiques langagières libanaises.

La journée cherche à dresser un panorama des recherches qui se mènent sur cette question. Elle s’ouvre également sur les représentations, que ce soit les représentations ordinaires que les locuteurs ont des usages ou les représentations élaborées des fictions. Enfin, par son ancrage dans la description des pratiques, elle met l’accent sur l’importance de la documentation des usages (corpus, documents écrits ou sonores, archives).


Programme

9h45-10h

Introduction de la journée

13h30-14h10

Wafa BERRY (Présidente
du Centre de recherche et d’Etudes en Sciences Humaines, CRESH)

Français et Francophonie au
sud du Liban, Casa Bint
Jbeil

10h-10h40

Rachida DUMAS (Attachée de
Coopération éducative, directrice du département langue française de
l’Institut Français du Liban)

Panorama actuel des
enseignements de et en français dans le cadre scolaire au Liban

14h15-14h45

Gloria El-Hajj (Université Lyon
2)

Les français parlés au
Liban: Variétés et phénomènes

10h45-11h15

Sonia Messai-Farkh (Université
Libanaise, Université d’Artois)

Faut-il parler français pour
enseigner les mathématiques en français dans les écoles libanaises ?

14h50-15h20

Véronique Ginouvès
(IFPO/université d’Aix en Provence)

Ces voix qui nous viennent
du passé” : réutiliser les archives sonores en langue française
enregistrées au Liban par des chercheurs en sciences humaines et
sociales

11h20-11h50

Oula Wehbe (Université
Libanaise)


La multimodalité au
service de l’enseignement du français au Liban, atouts et limites

15h25-16h00

Ali Kazwini-Housseini (Doyen de
la faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Islamique du
Liban)

Qu’en est-il des norme(s),
usages et représentations de(s) français du/au Liban ? Synthèse de la
journée

11h55-12h25

Ziad Mikati (Université Libanaise), sur un outil d’enseignement et d’évaluation du français

La conception d’un outil d’évaluation des compétences linguistiques axé sur l’approche micro-systémique

Pause de midi